Les conversations réussies ont une architecture !


1) Vérifier la situation : Est-ce le bon moment ?

2) Délimiter le cadre : De quoi s'agit-il ? Qu'est-ce qui est négociable et qu'est-ce qui ne l'est pas ?

3) Recherche de solutions d'égal à égal


Mais commençons par le début :

Celui qui aborde un problème avec son collaborateur le fait souvent selon le schéma suivant :


Le dirigeant a analysé le problème en profondeur et présente la solution. Et même si la solution est parfaite, c'est dommage ! En effet, il est fort probable que le collaborateur ne soit pas du tout ouvert à la solution. 


Si l'on procède comme décrit ci-dessus, le cadre parle et parle encore. Et celui qui parle n'apprend rien. Celui qui parle n'a aucune idée de l'état de son vis-à-vis. 


Une solution ne trouve un terrain fertile que si le destinataire est prêt et intéressé.


Dans la variante ci-dessus, le destinataire est submergé par le flot d'informations !



Combien de fois se pose-t-on ces questions ou des questions similaires ? Combien de fois le pense-t-on vraiment ? Si l'on veut obtenir une véritable disponibilité de la part du destinataire, ce serait une faute professionnelle de ne pas commencer de cette manière ou d'une autre. Bien sûr, si la réponse ci-dessus était donnée, on chercherait d'abord à obtenir de meilleures conditions. 



Comment entrer dans la solution si l'on ne voit pas le même problème ? Une compréhension commune du problème est une condition préalable à l'étape suivante. Souvent, on se défend, on se justifie (pas moi, les autres aussi !).


Si ces deux conditions sont remplies : (1. Le problème est clair, 2. Il s'agit de ta contribution à la solution), on peut discuter des solutions possibles. La retenue aide ici. Logiquement, en tant que cadre, on a souvent une solution en tête. Mais les suggestions sont des coups ! Dans l'idéal, la propre proposition de solution ne sert qu'à poser des questions habiles et à examiner les solutions proposées par le collaborateur.


Une solution à 75% proposée par le collaborateur fonctionnera plus durablement qu'une solution (imposée) à 100% par le chef.


Le reste est standard : sauvegarder les résultats, rendez-vous de suivi, etc.


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Sources

Stefan Heer (2022)